Publié dans Economie

Réorganiser pour pérenniser - Le rôle de Miarakap auprès de La Rizière

Publié le lundi, 25 août 2025

Créée en 2013, La Rizière est une structure à mission sociale. Elle réunit un centre de formation professionnelle et un hôtel-restaurant d’application. Face à des enjeux de viabilité économique, l’équipe a engagé une réflexion stratégique. Elle a fait appel à Miarakap, première société d'investissement à impact dédiée au financement et à l'accompagnement des petites et moyennes entreprises (PME), afin d’évaluer une possible séparation entre ses deux pôles d’activité. Cet accompagnement a été mené en lien étroit avec l’IECD ou Institut européen de coopération et de développement en tant qu’assistant technique de La Rizière. Pour dresser un bilan de cette mission, nous avons échangé avec Charlotte Gamba, cheffe de projet IECD pour La Rizière, directement impliquée dans le processus de réorganisation.

 

La Vérité (+) : Pouvez-vous nous rappeler dans quel contexte l’IECD, à travers La Rizière, a sollicité un accompagnement de Miarakap et quels étaient les besoins identifiés dès le départ ?

Charlotte Gamba (=) : L’IECD, à travers son partenaire local La Rizière, a sollicité un accompagnement dans un contexte de transition et d’évolution après plus de dix années d’activité. Un besoin de regard extérieur s’est imposé afin de prendre du recul sur le chemin parcouru et les défis à venir. Plusieurs besoins clés ont été identifiés dès le départ : la nécessité de repenser le modèle économique et la gouvernance de La Rizière, avec en particulier une demande d’éclairage sur les options envisageables pour une séparation juridique entre la structure commerciale et celle dédiée à la formation professionnelle. Par ailleurs, l’accompagnement visait aussi à soutenir les nouveaux managers dans leur prise de fonction, à faciliter l’adhésion des équipes au changement en cours, et à renforcer la crédibilité des futures orientations, en confirmant ou en faisant évoluer, par un tiers, le diagnostic réalisé en interne par l’IECD.

(+) : Pourquoi avez-vous choisi Miarakap pour cette mission ?

(=) : Nous avons fait appel à Miarakap pour accompagner la réorganisation de La Rizière en raison de son expertise reconnue à la fois financière, juridique et en matière de conseil stratégique. Sa capacité à aborder les enjeux complexes de structuration d’entreprise, notamment dans des contextes de transformation, correspondait parfaitement à nos besoins. De plus, Miarakap dispose d’une connaissance fine de l’écosystème entrepreneurial local. Cela représente un atout majeur pour assurer la pertinence et la faisabilité des recommandations proposées, en cohérence avec les réalités du terrain à Madagascar.

(+) : Quels ont été, à ce jour, les apports du travail mené avec l’équipe de Miarakap ?

(=) : Le travail mené avec l’équipe de Miarakap a apporté plusieurs contributions majeures. Tout d’abord, un diagnostic organisationnel approfondi a permis d’identifier les forces et les axes d’amélioration de La Rizière. Sur cette base, l’équipe a formulé une proposition stratégique concrète. Celle-ci portait sur une éventuelle séparation juridique entre les volets commercial et formation professionnelle. En parallèle, Miarakap a mis à jour le business plan de la structure. 

Ce nouveau plan s’aligne mieux sur les ambitions actuelles et les réalités du terrain. Par ailleurs, un accompagnement ciblé a été déployé pour appuyer les managers dans leurs fonctions, à travers du coaching et des conseils adaptés. Enfin, Miarakap a joué un rôle clé dans la prise de décision. Son regard extérieur et sa méthode d’analyse ont apporté un cadre structurant tout au long du processus.

(+) : Comment percevez-vous l’évolution de votre projet à la suite de cet accompagnement de Miarakap et quelles sont les prochaines étapes ?

(=) : L’accompagnement a marqué une étape clé dans l’évolution de notre projet. Il a permis de faire progresser concrètement la stratégie d’autonomisation de notre partenaire local, La Rizière. Grâce à ce soutien, la gouvernance s’est renforcée. La prise de décisions stratégiques s’est clarifiée, avec en ligne de mire une meilleure viabilité économique.

Du côté de l’IECD, cet appui a permis de clarifier notre rôle, en consolidant notre posture d’assistance technique. Progressivement, nous nous sommes éloignés d’une implication opérationnelle directe.

Cette transition s’inscrit dans une stratégie plus large. Notre objectif : organiser une sortie progressive de l’IECD, tout en transférant les responsabilités aux acteurs locaux, dans un cadre structuré et pérenne.

 

Les prochaines étapes sont déjà engagées. Il s’agira d’accompagner La Rizière dans la mise en œuvre des décisions prises, en prticulier la création de nouvelles structures juridiques. En parallèle, nous poursuivrons l’appui aux équipes pour faciliter l’appropriation des changements et assurer la continuité des activités dans ce nouveau modèle de gouvernance.

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Editorial

  • Et les taxis-bicyclettes ?
    Le conseil municipal de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) offre un cadre légal aux taxi-motos à Tanà-Ville. Après avoir agi dans l’illégalité pendant au moins quatre ans, les professionnels de transport sur « deux-roues » ont finalement obtenu gain de cause. Les mesures de confinement décrétées en raison de la pandémie de Covid 19 en 2020 donnaient naissance à un nouveau mode de transport de passagers et de bagages plus pratique. Les transports en commun, pénalisés par les codes de conduite sanitaires, devaient céder la place aux déplacements individuels. La mesure implacable de confinement empêchant de se déplacer physiquement et en groupe donne lieu aussi à un nouveau mode de commerce : la vente en ligne et livrée à domicile.

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